Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/142

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une heure environ ils marchèrent en silence, guidés par la connaissance parfaite que Randal semblait avoir du pays.

Après avoir suivi les mille sinuosités d’un petit sentier qui montait tortueusement de la grève au sommet d’une falaise escarpée, ils arrivèrent à un plateau nu, couvert seulement çà et là d’une végétation étique et brûlée par les vents du large. De cette hauteur, l’œil s’élançait à une distance énorme, dominant au loin la pleine mer à l’occident, et au sud, de l’autre côté du golfe, les côtes dentelées du comte de Cumberland.

La brise s’était levée, et l’on voyait le brouillard, chassé par un vent d’ouest, courir vers la partie la plus étroite de l’entonnoir du Solway.