Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/214

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veil… Ah ! si la pauvre Mary était là !… Mais au diable la tristesse, O’Breane ! mes yeux ont pleuré ce soir comme des yeux de vieille femme !… Je bois à votre santé.

Fergus lui prit la main au lieu de répondre au toast et le regarda fixement.

— Il y a quatre ans que je travaille seul, dit-il avec lenteur, quatre ans que je donne tous mes instants à la même pensée, sans jamais verser dans un cœur ami le trop plein des doutes qui m’assaillent et des espérances qui me brûlent… Pendant ces quatre ans, j’ai compté sur vous, Mac-Farlane, qui êtes le seul homme auquel j’aie donné place en mon cœur… Je me suis dit, pour prendre courage : un jour viendra où la solitude de mes labo-