Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/264

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que fois que son esprit, franchissant les années d’épreuves ténébreuses et d’infimes préliminaires qui le séparaient du but, arrivait, par la pensée, aux heures de la lutte réelle et se voyait, puissance contre puissance, lui d’un côté, l’Angleterre de l’autre. Il était pris de ce dégoût amer et profond dont la pénétrante atteinte effleurait sa volonté sans pouvoir l’amollir, lorsqu’il se retrouvait face à face avec la honte des moyens à employer.

Et ici l’amertume de son dégoût était doublée, parce qu’il voyait là, près de lui, Angus, son ami, son frère, jeté brusquement hors de la voie commune, et livré aux chances d’une vie de dangers et de crimes.

Car Fergus ne se dissimulait rien. Il donnait