Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/270

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dont la fougue obstinée se raidit, soutenue par l’orgueil, contre l’évidence de la raison, il donnait cours à sa vaine colère, et c’était tout. Il se fût indigné contre quiconque lui eût offert de rompre le pacte conclu, — contre Fergus lui-même.

Angus était un de ces hommes faibles en qui le vulgaire voit à coup sûr des hommes forts. Son énergie indisciplinée n’avait point d’assises ; sa volonté vacillait ; son courage était celui du sanglier forcé dans sa bauge. Mais son état ordinaire, qui était une sorte de fièvre sourde et sombre, avait toutes les apparences de ce feu mystérieux qui consume certaines âmes, trop à l’étroit dans le corps qui les recèle.