Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/366

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songes me le montre bien souvent planant au dessus de ma couche.

J’ai soulevé la trappe par où Clary et Anna furent descendues dans le bateau. Ma tête était en feu..... j’ai vu, — était-ce la fièvre, Mac-Nab ? — J’ai vu les bras des deux cadavres s’allonger et me saisir… Satan a jeté un cri dans l’ombre… et nous sommes tombés tous trois dans le fleuve.

Le fleuve scintillait. La lune y mettait des millions de paillettes qui dansaient autour de mon œil et me rendaient fou. — Je nageais, je nageais, — mais Gruff nageait aussi, et la mégère nageait aussi ; j’étais entre eux ; leurs corps glacés glissaient le long de mon corps… oh !… Et d’autres cadavres encore flottaient