Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 11.djvu/37

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soutenue, avait épuisé son courage, c’est que son cœur s’élançait vers Anna trop énergiquement pour qu’il pût davantage le retenir.

Aux dernières paroles d’Anna, qui étaient un véritable reproche, Bembo s’arrêta et la regarda fixement. — Il fut quelques secondes avant de répondre, laissant voir sur son expressive et mobile physionomie l’effort du combat qu’il se livrait au dedans de lui-même.

— Madame, dit-il enfin, il y a une semaine que je vis avec vous, que je vis par vous. Je vous ai délivrée parce que je vous aime… et, parce que je vous aime, je vous vois aujourd’hui pour la dernière fois.

— Vous m’aimez, Angelo ! répéta miss Mac-