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LES CONTES DE NOS PÈRES.

Henriette aussi, les mains jointes et les yeux au ciel, vit son jeune sauveur prendre la direction de Ploërmel. Tandis qu’elle pleurait de reconnaissance, en remerciant Dieu, et que les deux citoyens s’arrachaient les cheveux en chœur, ces derniers eurent la mortification d’entendre de loin la voix du Petit Gars qui, claire, argentine, moqueuse, leur envoyait, en guise d’adieu, ce troisième couplet de sa bizarre chanson :


Le soir on danse sur l’aire,
Sur l’aire à battre le blé.
Ah ! dame, il fait bon danser
Quand vient la brune…
Et vous, gars à marier,
Cherchez fortune !