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Le sieur François Vaquier nous a promis de rendre ses comptes dans huit ou dix jours. Ladite chapelle du Rosaire est à coté droit de celle de Saint-Lambert, la première en venant du bas de l’église, à côté droit.

Saint-Antoine

[28] La chapelle de Saint-Antoine, qui est la deuxième à gauche, en entrant dans l’église par le bas, a été fondée par M. Godeau, évêque. Il a chargé les Pères de la Doctrine, en fondant le séminaire dont ils sont les directeurs, d’une messe tous les lundis et d’une messe après la grande, les dimanches et fêtes[1]. Lesdits pères ne sont plus obligés, pour l’exécution de ladite fondation, qu’à une messe tous les lundis. M. Godeau leur permit, par un acte fait avec eux, en augmentation de fondation d’un prêtre et d’un frère de plus dans le séminaire, de dire la messe dont ils étaient chargés les dimanches et fêtes dans leur chapelle, après néanmoins la grand-messe de la cathédrale. L’acte est de l’année 1670, reçu par de Guigues, notaire de Vence[2].

[29] Il y a une autre fondation, d’Antoine Roubeau qui a donné trois cents livres sur la même communauté. Les pères sont chargés de cette fondation. Ils disent une messe tous les samedis[3].

Il y a encore une troisième fondation, faite par feu Charles Isnard, père du sieur Isnard, mon juge[4], et du sieur Isnard, prévôt de l’église. Elle oblige à une messe tous les lundis. Elle est de trois cents livres. Ledit sieur Isnard a mis le fonds entre les mains du chapitre, qui fait dire la messe. Le sieur Auber, bénéficier, est chargé d’acquitter cette fondation.

[30] Il n’y a point de confrères dans cette chapelle[5]. Le sieur Antoine Roubeau en est recteur depuis plus de vingt ans. Il n’a rendu depuis ledit (temps) qu’une fois ses comptes, en 1706. Il nous a promis de rendre ses comptes avant la fin du mois. Il y a quelques légats à payer[6]. Il nous a promis de voir chez les notaires et d’avoir d’eux des éclaircissements pour se faire payer, s’il se peut, de ce qui se trouvera dû, avant que de rendre ses comptes. Il y avait deux chandeliers de laiton qu’on a perdus. Il en faudra faire faire deux autres et les attacher avec de petites chaînes. Le devant d’autel est de toile peinte, assez propre. Il y en a un de cuir doré qui ne peut pas servir, parce qu’il est trop court depuis qu’on a agrandi l’autel

  1. Mgr Bourchenu avait d’abord écrit, puis a barré: "Il la donné 2500 livres aux Pères de la Doctrine pour une messe tous les lundis et tous les dimanches et fêtes. La communauté de Vence a le capital et paie le revenu". Il s’agit des Pères de la Doctrine chrétienne des chrétienne (autrement dit du catéchisme), fondés en 1597-1598 par César du Bus, chanoine de Cavaillon, influencé par l’exemple de saint Charles Borromée mort en 1584. Voir Jean de Viguerie, Une œuvre d’éducation sous l’ancien régime. Les Pères de la doctrine chrétienne en France et en Italie. 1592-1792, Paris, 1976.
  2. 113 Voir cet acte, ADAM, 4 G séminaire de Vence, supplément 14, Deuxième fondation du séminaire, en faveur des pères de la Doctrine chrétienne.
  3. Godeau et Roubaud, tous deux prénommés Antoine, fondent une messe à l’autel de leur saint patron.
  4. L’évêque, en qualité de seigneur de Vence, a un droit de nommer les officiers de cette justice (le juge, le greffier de justice, avec le pouvoir le sergent). On oublie ici le pluriel de Majesté.
  5. Ce renseignement est intéressant car il prouve que l’existence de recteurs d’une confrérie, n’implique pas l’existence de confrères. Le culte de saint Antoine est certainement très ancien. La confrérie peut avoir disparu, non pas complétement puisqu’elle a encore un recteur (qui le nomme?), qu’elle bénéficie de legs et qu’elle quête dans l’église.
  6. Légats: les legs faits à la chapelle, que le recteur doit encaisser.