Page:FRAD006 G1259.pdf/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Orgue et serpent

[70] Mr. l’Archevêque de Vienne trouva à propos de supprimer l’emploi de sous-sacristain, qui avait 100 livres de rétribution. Il ordonna que cette somme servirait pour augmenter les revenus de l’organiste et du serpent, fondés par M. Niel, chanoine, aux appointements chacun de 150 livres. Ils ont maintenant l’un et l’autre 200 livres. Le fonds de cette fondation de l’orgue et du serpent est entre les mains du chapitre, qui l’a placé sur le Clergé[1], Il est dit par la fondation de ces deux bénéfices, qui fut faite en 1685, que le sieur Niel se réserve le droit d’y nommer, et en cas que ces bénéfices soient vacants pendant quelque temps, les revenus de la vacance seront employés aux réparations de l’orgue.

Curés

[71] Les deux curés ont chacun 300 livres de portion congrue. Il n’y a que quelques années qu’ils en jouissent. Auparavant ils étaient payés comme les bénéficiers. Ils furent fondés par le statut de 1319.

Maître de musique. Enfants de chœur

[72] On donnait au maître de musique 12 charges de blé, 12 charges de vin et 200 livres, savoir 150 livres pour lui et 60 livres pour les enfants de chœur[2]. Sur quoi il devait nourrir trois enfants de chœur à qui le chapitre donnait une soutane et un bonnet tous les ans. Ce maître de musique était ordinairement du nombre des bénéficiers[3].

Depuis quelques années, le chapitre ne nourrit plus les enfants de chœur. Il y en a quatre maintenant. Il y en a eu jusqu’à six. On donne ordinairement au plus ancien deux charges de froment, une soutane et un bonnet par année, et aux autres moiras, à proportion du service qu’ils sont en état de rendre à l’église. On ne leur donne que la soutane jusqu’à ce qu’ils sachent chanter. Ils ont quelques étrennes aux baptêmes et aux enterrements. Ils ont aussi une portion de distribution aux anniversaires. C’est ordinairement 5 sous. Ils se les partagent.

Il y en a un qui sert depuis longtemps mais qui n’a ni voix ni oreille. Il n’a pu jusqu’ici chanter. Il faudra qu’à l’avenir on ne prenne que des sujets qui aient de la disposition au chant et qui puissent apprendre la musique.

Ils sont obligés de se trouver à l’église au commencement de laudes. Ils se tiennent tout le matin à la sacristie pour servir les messes et assister les curés dans leurs fonctions. Depuis que le chapitre ne les nourrit plus, il donne 40 livres, et jusqu’à 60 livres, à un des bénéficiers pour leur apprendre à lire à

  1. Sur le Clergé de France, plutôt que sur le Clergé du diocèse.
  2. 150 livres et 60 livres ne font évidemment pas 200 livres.
  3. Mgr Bourchenu ajoute à la marge, mais sans renvoi : "Il avait par le statut de 1613 cinquante livres, trois charges de blé, deux charges de vin pour chaque enfant, et quinze livres".