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Page:Fabié - Œuvres, Poésies 1905-1918, 1921.djvu/60

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LES BÉCASSES


         À la mémoire d'André Theuriet.

TANDIS que l’on chantait l’épître de Toussaint,
— Page d’Apocalypse où le vieux chantre geint
Et se débat, ainsi qu’un coq dans des étoupes, —
Les bécasses, hier, arrivaient dans nos coupes.

Les bécasses, les beaux oiseaux silencieux,
Discrets, furtifs, au manteau sombre, aux beaux grands
Amoureux des sous-bois feutrés de vieux feuillages.
Les bécasses ont commencé leurs longs voyages.

Elles sont au Lagast, ce soir ; elles seront
A Roupeyrac demain, et peut-être vivront
— S’y trouvant à l’abri de l’autan et des bises —
Une semaine ou deux en ses combes exquises,