Page:Fables chinoises du IIIe au VIIIe siècle de notre ère.djvu/71

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— Eh bien, que vite on la retrouve. —
La louve accourt et, pour sa part,
Dit : — Je les tiens du léopard. —
— Léopard, d’où vient la légende ?
— De l’éléphant. — Eh bien, demande
À l’éléphant qui lui a dit
Qu’on avait ouï ce grand bruit. —
— C’est le buffle, au récit d’un lièvre
Encore tout tremblant de fièvre. —
Les lièvres dirent : — C’est bien nous
Qui nous sauvâmes comme fous
Parce qu’un grognement sauvage
Fit dans le bois un gros tapage.
— Venez tous, je suis curieux
De voir l’endroit mystérieux
Où pareil bruit s’est fait entendre,
Dit le lion. Sans plus attendre,
Dans cette forêt de pin-lo,
Tous avançaient le long de l’eau
Quand, soudain, dans l’onde culbute
Un fruit
Avec un bruit
De chute.
— Le voilà, dit le roi, cet objet de terreur
Et d’erreur. —