Page:Fabre - Chroniques, 1877.djvu/161

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(formule générale.)
Monsieur le Ministre,

Profondément attaché aux institutions de mon pays, personnellement dévoué aux ministres qui les administrent, mon vœu le plus ardent, mon désir le plus sincère, serait de servir le gouvernement dans une position où il me fût possible de lui consacrer toute mon énergie, toutes mes facultés. Il me semble, sans vous flatter, Monsieur le Ministre, que, sous la direction d’un homme tel que vous, je ferais des miracles. Mon ardeur au travail ne connaîtrait d’autres bornes que celles que vous lui assigneriez vous-même ; et si jamais vous aviez besoin, pour quelque affaire dans laquelle votre intérêt personnel serait engagé, d’une tête froide, d’un bras sûr, d’une plume dévouée, je serais votre homme…

(autre lettre.)

Mon oncle, le notaire Benon, que vous connaissez bien, est arrivé de la ville après-midi. Il m’informe que vous avez besoin d’un bon écrivain dans votre bureau, où il me dit que vous êtes accablé de besogne ; ce que je crois sans peine, car ce n’est pas une petite affaire que de mettre en opération une grosse machine comme celle de la Confédération. Il pense que, comme j’ai une bonne main, je pourrais vous aider. Tous ceux qui m’ont employé me rendent ce témoignage que je déchiffre les plus mauvaises écritures et que je copie sans passer un mot ; à peine si quelques virgules m’échappent, mais on peut toujours les Ajouter en relisant. Si vous me prenez dans votre bureau, vous n’aurez pas à vous en repentir, et mon oncle Benon dit qu’il sera bien satisfait.

(autre lettre.)


Dès ma plus tendre enfance, je fus destiné aux emplois