Page:Fabre - Souvenirs entomologiques, première série, 1916.djvu/168

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irrégulières pour ne pas être moi-même trop esclave de pareil hôpital.

Eh bien, avec ce maigre régime, l’une des Éphippigères a vécu vingt et un jours. C’est peu, relativement à celle que j’avais abandonnée à l’inanition. Il est vrai que par deux fois l’insecte avait fait grave chute et était tombé de la table d’expérience sur le parquet à la suite de quelque maladresse de ma part. Les contusions reçues doivent avoir hâté sa fin. Quant à l’autre, exempte d’accidents, elle a vécu quarante jours. Comme l’aliment employé, l’eau sucrée, ne pouvait indéfiniment tenir lieu de l’aliment naturel, la verdure, il est très probable que l’insecte aurait vécu plus longtemps encore si le régime habituel avait été possible. Ainsi se trouve démontré le point que j’avais en vue : les victimes piquées par le dard des Hyménoptères fouisseurs périssent d’inanition et non de leur blessure.


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