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atteinte, c’est-à-dire atteinte moins une quantité infiniment petite qui tend vers zéro, le travail nécessaire qui s’est accru au fur et à mesure a pris des valeurs énormes et tend vers l’infini. Ce travail infini ne saurait, par définition, être réalisé et c’est-à-dire qu’un corps électrisé n’atteindra jamais la vitesse de la lumière.

Les résultats de l’analyse mathématique sont confirmés par les découvertes expérimentales : les particules cathodiques des tubes de Crookes atteignent des vitesses observées de 270 000 kilomètres par seconde, mais ne parviennent pas à la vitesse de la lumière.

Disposant expérimentalement de ces particules, on pouvait espérer étudier les variations réelles de l’inertie avec la vitesse. Deux théories étaient en présence. Celle de Max Abraham supposait une sphère indéformable ; celle de Lorentz supposait une sphère transformée en ellipsoïde par l’application du coefficient de contraction. Les formules représentatives étaient très différentes dans les deux cas, d’ailleurs beaucoup plus simples dans le cas de la théorie de Lorentz.

Les expériences de Kaufmann conclurent en faveur des formules d’Abraham ; celles, plus récentes, de Bucherer, donnèrent raison à Lorentz. De toutes façons, il apparaissait nettement que la masse de ces corps n’était plus une quantité fixe, mais variable en fonction de la vitesse.