Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/111

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manifestations d’énergie. Tout corps, disent-ils, possède au moins :

une énergie de volume, sans quoi il serait imperceptible ;

une énergie de masse, sans quoi la moindre impulsion lui donnerait une vitesse infinie ;

une énergie de gravité, sans quoi il quitterait la terre.

Mais la conception des corps sous la forme de ce complexe de trois énergies devint insuffisante avec l’étude approfondie des radiations.

Nous venons de voir comment, au contraire, l’étude des phénomènes de radiation donne aux théories einsteiniennes une signification singulièrement séduisante. Pour qui accepte les conclusions d’Einstein, les difficultés métaphysiques citées plus haut disparaissent ; le problème lui-même des rapports entre le pondérable, et l’impondérable, s’évanouit ; l’énergie demeure distincte de la matière, mais jouit comme elle de l’inertie.

Pour tout esprit un peu philosophe est-il possible de ne point, à ce propos, songer à ce problème des rapports entre l’âme et le corps qui préoccupa tant de sages ?… Quel spiritualiste saura envisager, en s’aidant de cette analogie, l’hypothèse d’une constitution particulière de l’âme ayant avec le corps des propriétés communes non point spécifiquement matérielles, mais permettant l’action réciproque ?