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pager les ondes, pour servir de sujet au verbe onduler, l’esprit humain, insatiable, est amené à se poser la question de la stabilité de l’éther, car d’elle dépendent toutes nos lois.

Toutes les hypothèses furent envisagées. L’éther était-il mobile, partiellement entraîné ou totalement immobile ?

Les théories de Hertz se basent sur un entraînement total de l’éther par la matière en mouvement. Aux vitesses pratiquées dans les expériences de corps en mouvement, rien ne venait les infirmer, mais qu’advenait-il aux très grandes vitesses ?

L’interprétation des phénomènes de l’aberration de la lumière devait nous éclairer à ce sujet.

Entre le moment où la lumière d’une étoile touche l’objectif, et celui où elle touche l’oculaire, le mouvement de translation de la terre a changé la position de celui-ci. Si l’éther est entraîné par la terre, comme le veut Hertz, l’image se formera néanmoins à la croisée des fils du réticule, puisque le rayon suivra le mouvement de l’éther, lequel est identique à celui de la terre, c’est-à-dire de la lunette. Or, on constate qu’il y a, au contraire, une aberration ; l’image ne se forme pas sur la croisée des fils. Tout se passe comme si l’éther était en repos par rapport à la terre. Hertz a essayé d’éluder cette difficulté, en admettant