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3o De représenter les actions à distance comme des pressions et des tractions exercées par ce milieu. L’éther était le seul milieu actif dans la production des phénomènes et où s’emmagasinait, sous forme de déformations statiques, l’énergie électrique et où se propageait, sous forme de perturbations, l’énergie rayonnante. Ici, comme ailleurs, Lorentz n’avait emprunté que l’indispensable, c’est-à-dire l’existence même de l’éther qui ne jouait plus qu’un rôle passif et, en quelque sorte, catalytique.

Lorentz admettait des charges non pas fictives, mais ayant une existence physique, une structure et une inertie propres. C’est là qu’il faut chercher la cause initiale des phénomènes électriques et magnétiques. Le courant électrique ne réside pas dans l’éther mais dans le conducteur ; il est constitué par un mouvement d’ensemble des électrons libres du métal superposé à leur agitation cinétique désordonnée ; il n’y a plus de courant de conduction dû à l’éther, il n’y a que des courants de convection dus à des particules électrisées en mouvement. Et, d’autre part, la matière se pulvérise en grains d’électricité.

Mieux que jamais, il apparaissait que le point secret du problème résidait dans la détermination de l’existence et de la statique de cet éther mystérieux.