Page:Fabre d’Églantine - Le Philinte de Molière, 1878.djvu/10

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PHILINTE.

Qu’il le mérite bien.Madame, assurément,
Je n’ai pas balancé. Soit raison, soit caprice,
Ce Robert, en un mot, n’est plus à mon service :
Que voulez-vous de plus ? Mais d’un vol controuvé
Je pense qu’on l’accuse, et rien n’est moins prouvé.

ÉLIANTE.

Et moi, j’en suis certaine ; et, sans trop vous déplaire,
Voulez-vous que j’ajoute un avis nécessaire ?
Sans zèle pour les bons, faible pour les méchants,
Vous vous ménagez trop, mon cher, dans vos penchants.

PHILINTE.

Je suis comme il faut être ; et tout me dit, me prouve…


Scène II

ÉLIANTE, DUBOIS, PHILINTE.
DUBOIS.

Monsieur, grâces au ciel, à la fin je vous trouve.

PHILINTE.

J’ai cru…C’est vous, Dubois ? Que faites-vous ici ?

DUBOIS.

Je vous cherche tous deux.

PHILINTE.

Je vous cherche tous deux.Que veut dire ceci ?
Comment ?

ÉLIANTE.

Comment ? N’êtes-vous plus au service d’Alceste ?

DUBOIS.

J’y suis jusqu’à la mort ; mais un tracas funeste…

ÉLIANTE.

Éprouve-t-il encore des revers, aujourd’hui,

DUBOIS.

Dans sa retraite ? Encore ? Le diable est après lui.
Ils vont chanter victoire à présent, les infâmes ;