Page:Fabre d’Églantine - Le Philinte de Molière, 1878.djvu/21

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ALCESTE.

Morbleu !…Je viens, monsieur…Et d’où ?

DUBOIS.

Morbleu !…Je viens, monsieur…Et d’où ? De l’audience

ALCESTE.

Hé bien ?

DUBOIS.

Hé bien ? Vous m’avouerez qu’en un semblable cas,
C’était un bon moyen d’avoir des avocats ?

ÉLIANTE.

Finis, bavard.

DUBOIS.

Finis, bavard.J’arrive en une grande salle.
J’entre modestement, et sans bruit, sans scandale,
Parmi vingt pelotons d’hommes noirs. Doucement
J’adresse à l’un d’entre eux mon petit compliment
Il avait un grand air, une attitude à peindre…
Il m’a bien écouté ; je ne peux pas me plaindre.

ALCESTE.

Abrège, impertinent.

DUBOIS.

Abrège, impertinent.Là, sans faire le sot,
Ce que vous m’avez dit, je l’ai dit mot à mot.
Que croiriez-vous, monsieur… ?

ALCESTE.

Que croiriez-vous, monsieur… ? Parle.

DUBOIS.

Que croiriez-vous, monsieur… ? Parle.Il s’est mis à rire.
Non, vraiment, comme j’ai l’honneur de vous le dire.
À tous ses compagnons, d’un et d’autre côté,
Il m’a conduit lui-même avec civilité ;
Et dans moins d’un instant, autour de moi sans peine,
Au lieu d’un avocat, j’en avais la centaine.
À trente questions j’ai fort bien répondu,
Et de rire toujours. Du reste, temps perdu ;
Nul n’a voulu venir.

ALCESTE.

Nul n’a voulu venir.Comment, maraud !…