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APHORISMES

cathédrales inculquèrent le vitrail, l’arc-boutant et l’ogive sublime.

— Ma forêt hercynienne m’enseigna la Symphonie.


En son architecture un peuple se révèle.


Tout Français est un peu brise-tout, et beaucoup conservateur.


« L’internationalisme » français est un résidu de sa courtoisie nationale : tout comprendre, tout enceindre, tout conquerre.

L’internationalisme germain s’appelle pangermanisme ; slave, panslavisme.


La sublimité de la double flèche d’une cathédrale française sort de ceci : résoudre cet impossible après quoi s’épuisaient l’arc-boutant et l’ogive : sous nos yeux deux parallèles se rejoignent dans l’infini. Le miracle des deux mains jointes.


Je n’ai point vu Tempé ni Salamine ; mais ta vallée, ô Seine, m’atteste que le peuple entre tes bras bercé était prédestiné à surpasser l’univers.