Page:Fagus - Colloque sentimental entre Émile Zola et Fagus, 1898.djvu/46

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Et moi, sous l’ouragan de fête
Où nous, vos inconnus amis,
Mêlons vos deux noms de honnis
Par notre enthousiasme unis,
Je vous vois le double prophète :

Il se dédouble d’un coup d’aile,
Il se fait son propre reflet,
Et toujours unique et complet,
S’il se prédit, c’est qu’il lui plaît
D’alterner sa vie parallèle ;

De tant de noms qu’on le surnomme,
Il n’est qu’un grand homme à la fois ;
Zola, Wagner, Ibsen, ces trois
Font le même prophète en trois voix ;
Il n’est à la fois qu’un grand homme !

Improvisé dans la coulisse, 29-30 mars 1898