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XXXIX

INTERLUDE III

CONNU LA CASSATION

Eh bien, oui ! oui je te le regrette,
Oh ! le regrette immensément,
Cet épilogue au jugement
Machiné par les porte-aigrette !
 
Je t’eus voulu voir en prison,
Voulu voir la foule, en sa joie
De sous sa dent mâcher la proie,
La voir tomber en pâmoison !

Crachat d’un peuple qu’on affole,
Suprême étoile à l’auréole
Qui ceint le sage et le Penseur !
 
En prison Zola ! quelle gloire
Pour l’Art saint ! et pour ta mémoire,
Quelle nouvelle et pure fleur !

3 avril 1898.
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