Page:Falip - Guide aux sépultures des personnages célèbres inhumés dans les trois grands cimetières de Paris.djvu/82

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Ah ! celui qui n’est plus, quand un ami le pleure,
Ne peut avoir besoin d’une vaine demeure ;
Dort-on plus doucement sous un marbre orgueilleux ?
Un souvenir, des pleurs, voilà ses derniers vœux :
Et son ombre à la vie échappant consolée
Dans le cœur qui l’aima trouve son mausolée.
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Mais soudain, quels accents dans le séjour du deuil ?
Ce sont des chants d’adieu consacrant un cercueil.
Toi que dans cet instant on vient rendre à la terre,
Peut-être enviais-tu la paix du cimetière ?
Ah ! tout est froid déjà, son cœur jadis brûlant
N’a pas même un soupir, un léger battement,
Peut-être aussi la mort, achevant ton délire,
Sur ta bouche entr’ouverte a glacé le sourire ?
Le bonheur est-il donc où le cherche l’erreur ?
Quand l’âme fuit la terre, en rejetant son ombre.
C’est une étoile unie à des flambeaux sans nombre,
Mais dans la nuit du monde en voilant sa clarté
C’est un pâle rayon perçant l’obscurité ;
La nuit bientôt s’écoule, et d’un réveil tranquille
L’homme jouit enfin dans ce dernier asile.

E. M.

Déjà de frais lauriers ombragent sa carrière.
Mais ces jours si brillants devaient trop tôt finir.
Plus beau que le talent qui nous la rendait chère
Ce trait comme ses vers vivra dans l’avenir ;
Elle adorait, servait et nourrissait sa mère.

Mme  la comtesse d’Hautpoul.

Comme un enfant chéri pose moi sur le bord :
Mon cœur ressemble au ciel quand il est sans nuage,
Il n’a pas un remord.