telle impétuosité, un tel frou-frou, que Charlot en tomba la face contre terre.
Mimile s’était mis à danser.
« Ah ! ah ! ah ! Charlot qui a peur des oiseaux ! » s’écriait-il.
Charlot releva la tête à ces mots, et regardant Mimile d’un air confus, il lui dit en cherchant autour de lui :
« Si j’avais su que c’étaient des oiseaux, je n’aurais pas eu peur. On peut bien être surpris par ce qu’on n’attend pas. »
Mimile se mit à rire de la naïveté de Charlot et pénétra dans le fourré qui était devant lui.
Charlot se demandait s’il devait suivre son cousin, quand celui-ci lui cria :
« Quelle chance ! quelle chance ! Charlot, viens donc voir. »
Charlot n’hésita plus à rejoindre Mimile.
« Regarde donc, Charlot, la jolie petite salle de verdure !… et ce banc de gazon qu’il y a là, et puis tous ces grands arbres qui forment comme une voûte d’église !
— Que c’est beau ! Ah ! que c’est beau ! répétait Charlot enthousiasmé. C’est peut-être ce qu’on appelle une oasis dans les déserts…
— Il faudra demeurer ici aussi longtemps que nous le pourrons, quitte à jeûner un peu, » dit Mimile en se frottant les mains.
Mais un grand bruit de voix se fit entendre en ce moment.
Charlot jeta un regard terrifié sur Mimile.
« Ce sont eux !… Vite ! vite ! s’écria Mimile, grim-