Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« elle ne porte pas le même nom que moi, » pensa-t-il ;

» Et j’ai dit : « Je prendrai une femme, qui, non-seulement me sera offerte, mais qui portera aussi mon nom : » tant le magnanime solitaire mettait de scrupule dans son vœu ! 1050-1051.

Le grand ascète à la grande science, Djaratkârou, lui demanda : « De quel nom est appelée ta sœur ? Dis-le moi, serpent, avec sincérité. » 1052.

« Djaratkârou, lui répondit Vàsouki, ma sœur cadette, que voici, est nommée Djaratkârou. Accepte pour ton épouse cette vierge à la taille svelte. C’est pour cet hymen qu’elle fut réservée jusqu’ici. Reçois-la, ô le plus grand des brahmes. » 1053.

A ces mots, il donna au pénitent la noble jeune fille, et celui-ci la reçut, suivant les rites enseignés par les Védas. 1054.

Jadis, la mère des serpents, observa le Soûtide, avait maudit ses enfants. « Le feu, dont le char est conduit par le vent, avait-elle dit, vous brûlera dans le sacrifice du roi Djanamédjaya ! » 1055.

C’était pour détruire cette malédiction que le prince des serpents avait donné sa sœur en mariage à ce magnanime ascète, inébranlable dans ses vœux ; 1056.

Et que celui-ci l’avait acceptée pour femme en se conformant aux rites enseignés par les Védas. Elle conçut un fils à la grande âme, nommé Astika. 1057.

Il se voua à la pénitence, il fut magnanime, il aborda à la rive ultérieure des Védas et des Védângas : aimant tous les êtres d’un égal amour, il écartait la peur loin de son père et de sa mère. 1058.

Ensuite, après un long espace de temps écoulé,