» Tu es Vishnou ; tu es celui, qui a mille yeux ; tu es un Dieu, tu es la voie suprême, tu es l’ambroisie universelle ; tu es, ô Dieu, la lune honorée du culte le plus élevé. 1291.
» Tu es l’heure, tu es le jour, tu es la minute, tu es la seconde, tu es la quinzaine lumineuse, tu es la quinzaine obscure, tu es la kalâ[1], la kâshthâ[2], l’instant, l’année, les saisons, les mois, les nuits et les jours. 1292.
» Tu es la noble terre, avec ses forêts et ses montagnes ; tu es le ciel sans obscurité avec son soleil ; tu es le grand Océan aux vastes flots, rempli de poissons, de nombreux makaras, de timingilas et de baleines. 1293.
» Tu es Mahâ-yaças, comme on dit, le Dieu à la haute renommée ; tu reçois de continuels hommages, l’âme réjouie par les sages rishis ; tu bois, au milieu de tes louanges, le soma sur l’autel et les oblations versées dans le feu avec le mot vashat pour obtenir le bonheur. 1294.
» C’est pour toi, que les brahmanes sacrifient sans cesse en vue de la récompense ; c’est toi, qui es chanté dans le Véda et les Védângas, Dieu aux torrents de forces non-pareilles ; c’est à cause de toi, que les plus éminents des brahmes, adonnés au sacrifice, lisent de toute leur puissance le Véda et les Védângas ! » 1295.
Ainsi loué par Kadroû, l’auguste Indra de voiler tout le ciel, dit le Soûtide, par des masses de sombres nuages. 1296.
Il commanda aux nues : « Versez la pluie de vos limpides eaux ! » et, flamboyantes d’éclairs, tonnant sans relâche d’un bruit effroyable et comme à l’envi au milieu