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des airs, les nuées de répandre l’eau à torrents. On aurait dit que le ciel se fût tout changé en nuages d’une merveilleuse grandeur, d’un fracas épouvantable avec des averses inouïes, qui tombaient sans interruption. L’atmosphère semblait danser avec mainte et mainte vague effrayante. 1297-1298-1299-1300.

Ces nuages aux horribles tonnerres, fendus par l’éclair, roulés par le vent, fondus en ondées continuelles, avaient dépouillé le ciel des rayons du soleil et de la lune ; mais ces pluies, bienfait d’Indra, inondaient les serpents d’une joie suprême. 1301-1302.

Cette eau remplit de tous côtés la terre ; cette eau limpide et fraîche pénétra même jusqu’aux enfers. 1303.

La terre fut toute couverte de ses eaux, répandues à torrents ; et, grâce à elles, les serpents alors de passer avec leur mère dans une situation d’être aimable et réjouissante. 1304.

Portés sur le dos de Garouda, continua le rejeton de Soûta, les serpents joyeux, baignés par les nuages d’Indra, ne tardent pas à débarquer sur les rives d’une île, ouvrage de Viçvakarma. Descendus là sur la plage orientale, ils virent l’épouvantable mer, habitation des requins. 1306-1306.

Les serpents, accompagnés de Souparna, admiraient cette île ravissante, environnée par les eaux de la mer et parée de forêts, auxquelles les essaims des oiseaux faisaient répéter leurs gazouillements. 1307.

Des allées d’arbres, chargés de fleurs et de fruits variés, la couvraient, pleine qu’elle était de charmants palais. Revêtue par des massifs de lotus, 1308.

Ornée de lacs célestes aux ondes transparentes, elle