Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/177

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Les sommets croulèrent de tous les côtés, et la grande montagne fut parée d’un mélange de pierreries et d’or mis à découvert. 1410-1411.

Brisée par la chute de cette branche, une multitude d’arbres sema les lueurs de ses fleurs d’or, comme des nuages remplis d’éclairs. 1412.

Les arbres, mêlant sur la terre leur floraison d’or aux métaux de la montagne, brillaient en se teignant des rayons réfléchis du soleil. 1413.

Ensuite Garouda, le plus grand des volatiles, gagnant la cime du mont, ne fit qu’un repas de son éléphant et de sa tortue. 1414.

Quand il eut dévoré ces deux animaux, l’habitante des eaux et le proboscidien, Garouda reprit son essor du haut de la cime avec une grande vitesse. 1415.

Alors se manifestèrent des prodiges annonçant des périls aux Dieux, et la foudre aimée d’Indra s’enflamma de terreur elle-même. 1416.

On vit tomber du firmament les torches du ciel avec des flammes enveloppées de fumée ; et de tous côtés les armes des Vasous, des Roudras, des Adityas, des Sâdhyas, des Maroutes et de tous les autres, dont se compose l’armée des Dieux, coururent à l’envi les unes vers les autres. 1417-1418.

Ce que jadis on n’avait pas vu dans la guerre des Asouras et des Dieux apparut alors : les vents soufflèrent, accompagnés d’ouragans, et les étoiles filèrent dans le ciel par milliers. 1419.

Le tonnerre éclata avec fracas dans une atmosphère sereine, et le roi des Dieux lui-même au lieu d’eau fit pleuvoir du sang. 1420.