Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/185

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plage orientale, les Vasous accompagnés des Roudras vers la région du midi ; les Adityas à l’occident, les deux Açwins au nord ; mais tous ces Dieux à l’héroïque vaillance n’en combattaient pas moins et reportaient à chaque instant leurs yeux sur l’ennemi. 1487-1488.

Le volatile, roi des oiseaux, livra des combats au vaillant Açvakranda, à Rénouka, au héros Krathana, à Tapama, à Ouloûka, à Çwasana, à Nimésha, à Praroudja et Poulina. 1489-1490.

Consumant les ennemis et tel que le Dieu en courroux à l’arc Pinâka, au temps, où expire un youga, le fils de Vinatâ les déchira avec les pointes de ses serres, de son bec et de ses ailes. 1491.

Ces guerriers aux grandes forces, à l’énergique résistance, versaient de leurs blessures variées le sang comme une forte pluie et ressemblaient à des masses de nuages vers le temps, où le soleil se lève. 1492.

Après que le monarque des oiseaux les eut mis tous aux portes de la mort, il passa au lieu où se gardait l’ambroisie, et vit là de toutes parts, excité par le souffle irrité du vent, un feu aux rayons acérés, brûlant partout dans le ciel, qu’il tenait enveloppé des splendeurs de ses grandes flammes. 1493-1494.

Aussitôt le rapide et magnanime Garouda de multiplier par quatre-vingt-dix ses quatre-vingt-dix bouches ; il but avec ces huit mille cent bouches les rivières et revint promptement d’un vol accéléré. 1495.

Celui, de qui la splendeur consume ses ennemis, celui, qui pour char a ses ailes, répandit ces rivières sur les flammes du feu, et, l’incendie éteint, il se fit, désireux de pénétrer jusqu’au trésor, un nouveau corps très-petit.