Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/217

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Ensuite, au rugissement du monstre, ils s’enfuirent et, dans leur course, ils virent le merveilleux reptile s’envoler dans les airs. 1803.

Plongés dans la plus douloureuse affliction, ils virent le roi des serpents, Takshaka, rouge comme un lotus, tracer sur le front du ciel une ligne, pareille à cette raie, qui sépare les cheveux sur la tête. 1804.

Chassés par l’épouvante, hors du palais, enveloppé par le feu, qu’avait produit le venin du serpent, ils s’enfuirent à tous les points de l’espace, et le roi tomba comme frappé de la foudre. 1805.

Ensuite, le monarque tué par le venin de Takshaka, après qu’on eut célébré pour lui toutes les cérémonies relatives à l’autre monde, le pourohita du feu roi, brahme plein de pureté, ses ministres et tous les citadins assemblés mirent la couronne sur la tête de son fils encore enfant. Ce fut le monarque, héros de la race des Kourouides et fléau des ennemis, que les peuples nommaient Djanamédjaya.

Enfant au noble esprit, aîné des princes Kourouides, il fut le plus grand des rois et gouverna l’empire, secondé par son archi-brahme et ses ministres, comme l’avait gouverné le héros, son bisaïeul. 1806-1807-1808.

Quand les ministres virent ce monarque, victorieux des ennemis, arrivé à l’âge, où l’on a déjà revêtu la cuirasse d’or, ils se rendirent chez le roi de Kaçi et demandèrent pour lui sa fille Vapoushtamâ en mariage. 1809.

Ce prince, ayant tout examiné, donna suivant les règles sa fille au héros des Kourouides ; et celui-ci, ayant obtenu Vapoushtamâ pour son épouse, goûta le bonheur avec elle et ne tourna plus nulle part sa pensée vers d’autres femmes. 1810.