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sauver ses pères, il balançait s’il devait l’accepter pour son épouse. 1867.

Ensuite, rejeton de Bhrigou, il demanda à Vâsouki le nom de la jeune fille : « Observe, lui dit-il, que je ne veux pas la nourrir. » 1868.

Vâsouki, reprit le Soûtide, répondit au saint anachorète Djaratkârou : « Cette jeune fille, ma sœur, est appelée du même nom que toi ; elle cultive aussi la pénitence. 1869.

» Je la nourrirai, ô le plus grand des brahmanes : ainsi reçois-la pour ton épouse ; je pourvoierai à son entretien de tout mon pouvoir, homme riche de pénitence : c’est pour toi que je l’ai gardée, ô le plus élevé des plus grands anachorètes. » 1870.

Le saint reprit : « Bien ! je ne la nourrirai pas ; mais voici encore une condition : elle ne doit rien faire, qui me déplaise ; sinon, je la renverrai. » 1871.

Après que le roi des serpents eut promis de nourrir sa sœur, ajouta le Soûtide, Djaratkârou alla dans le palais du reptile. 1872.

Ici, le riche de pénitences, le plus instruit des doctes en mantras, l’homme juste aux grands vœux, prit la main de la jeune vierge à la suite des prières édictées par les canons. 1873.

Puis, il se rendit, accompagné de son épouse et loué des grands saints, au palais honoré, délicieux, que le roi des serpents lui avait destiné pour habitation. 1874.

Là, on avait disposé un lit, revêtu des couvertures les plus dignes d’envie ; là, Djaratkârou fit sa résidence, ayant pour société son épouse. 1876.

Là, ce brahme le plus vertueux fit accepter cet arrangement à son épouse : « Il ne faut jamais faire une chose