Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/235

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sentiment vil, ni une malédiction à sa bouche, le refuge enfin de tous les êtres, avait été néanmoins outragé par ton père. 1969-1970.

Alors, saisi de colère, ce fils éblouissant du rishi, cet enfant à la grande splendeur, qui avait tout l’éclat d’un vieillard, jeta sa malédiction sur ton père. 1971.

Soudain touchant l’eau et dirigeant sur ton père le trait de sa colère, il dit tout flamboyant de splendeur : 1972.

« Le serpent Takshaka irrité brûlera de son poison l’homme, qui a jeté un serpent mort sur mon père, sans qu’il eût mérité cette offense. 1973.

» D’ici à sept jours, il sera tué par le venin subtil du serpent, excité par la puissance de ma parole. Voyez la force destructive de ma pénitence ! » Cela dit, il se rendit aux lieux, où était son père ; et, dès qu’il vit Çâmika, il informa son père de sa malédiction. 1974.

Aussitôt le prince des anachorètes dépêcha vers ton père un disciple nommé Gàauramoukha, homme d’un bon caractère et rempli de vertus. 1975.

Celui-ci répéta au roi, quand il se fut reposé, toutes les paroles du brahme, sans rien omettre : « Tu fus maudit par mon fils : mets-toi sur tes gardes, monarque de la terre ! 1976.

» Takshaka te brûlera, puissant roi, de son poison ! » À ces mots épouvantables de l’anachorète, ton père, Djanamédjaya, 1977.

S’étudia, tout tremblant, à se prémunir contre le roi des serpents Takshaka. Ensuite, arrivé le septième jour,

Le brahmarshi Kaçyapa eut envie de s’en aller vers le roi. Takshaka, le monarque des reptiles, vit alors Kaçyapa le brahme, qui voyageait d’un pied hâté, et lui dit : « Où