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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/247

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n’existe pas pour toi ! Je déploierai, sire, tous mes efforts, pour sauver ta race ! 2086.

» Je n’ai jamais dit une parole fausse dans les choses indifférentes : à plus forte raison, quand elles sont autrement. Je me rends auprès du plus vertueux des rois, ce Djanamédjaya, initié pour le sacrifice. 2086.

» Je gagnerai sa confiance, mon oncle, avec des paroles de bon augure, et je ferai de telle sorte, ô le meilleur des êtres, qu’on mettra fin à la cérémonie du sacrifice !

» Confie-moi toute cette affaire, Indra des serpents : ton âme, prince à la haute sagesse, ne peut jamais être abusée en moi. » 2087-2088.

« Astika, reprit Vâsouki, je chancelle ; mon cœur est déchiré ; je ne puis distinguer les plages du ciel, tant je suis accablé de ce châtiment, que Brahma a sanctionné de sa parole ! » 2089.

Astika répondit ; « Cesse, roi des serpents, cesse de t’abandonner au chagrin ; je détruirai le danger, qui est sorti pour vous de ce feu allumé. 2090.

» Oui ! je détruirai ce fatal châtiment, si épouvantable et dont la flamme ressemble au feu de la mort : dépose donc ici toute crainte à cet égard. » 2091.

Ensuite, reprit le Soûtide, après qu’il eut écarté cet horrible souci du cœur de Vâsouki et qu’il en eut rejeté la charge sur lui-même, Astika, le plus vertueux des brahmes, se rendit au plus vite, pour la délivrance des rois du peuple serpent, là, où Djanamédjaya célébrait un sacrifice, doué de toutes les qualités. 2092-2093.

Arrivé en ces lieux, Astîka vit le superbe autel du sacrifice, environné par de nombreux assistants, dont la splendeur égalait celle du soleil ou du feu. 2094.