Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/272

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des Kourouides, obtient une vaste lignée. Le brahme, qui lit, enchaîné à ses vœux, le saint Bhârata, sera le plus honoré dans le monde. En fait-il sa lecture dans les quatre mois pluvieux, il est délivré de tous ses péchés. 2311-2312-2313.

Celui, qui lit le Bhârata, sachez-le, touche à la rive ultérieure des Védas. Là, sont loués les Dieux, les râdjarshis et les saints brahmarshis, qui ont secoué loin d’eux le péché. Là est loué Vishnou, là est loué l’auguste roi des Dieux et la Déesse, son épouse. 2314-2315.

Là, on dit la naissance de Kârtikéya, qui eut plus d’une mère ; là, on dit l’excellence des brahmanes et des vaches. C’est là la collection de toutes les traditions : il faut le réciter aux hommes, qui ont l’intelligence du devoir. 2316.

Le savant d’entre les brahmes, qui fait ouïr ce poème dans les fêtes des Parvans, conquiert le ciel et, lavé de ses péchés, va se confondre au sein de l’éternel Brahman.

Un brahmane en fait-il écouter un morceau jusqu’à la fin dans un çrâddha, son offrande impérissable monte d’ici à la bouche des mânes. 2317-2318.

Un homme a-t-il péché dans le jour, à son insu ou sciemment, soit par la pensée, soit par les organes des sens, la faute commise est effacée aussitôt qu’il a entendu une narration du Mâhâ-Bhârata. 2319.

La grande naissance des Bharatides, c’est là ce qu’on appelle le Mâhâ-Bhârata : il suffit de connaître l’explication du mot pour être lavé de tous ses péchés. 2320.

Le seul fait de raconter cette histoire si merveilleuse des Bharatides absout les mortels d’un grand péché.

L’anachorète Krishna-Dwaîpâyana, toujours éveillé, pur, ambitieux de parvenir à son but, eut la force de