Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/28

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vaste science, renommée dans les trois mondes et bien-aimée des sages, qui vit dans les abrégés et les développements des brahmes, qui est ornée de limpides expressions, qui renferme les paroles des Dieux et des hommes, qui marche accompagnée par la variété des mètres et des vers. 17-28.

» Au temps, où ce monde était sans lumière, invisible, enveloppé de tous côtés par les ténèbres, un œuf énorme, immortelle semence des créatures, fut créé au commencement de l’youga : il est nommé le Divin-grand. En lui était, avons-nous appris, la vérité, la lumière, l’éternel Brahman, cause indistincte, subtile, merveilleuse, étendue également de toutes parts, inaccessible à l’esprit même, essence de ce qui est et n’est pas. De lui naquirent le suprême-aïeul, le seul prééminent, Pradjapati, Brahma, Souragourou, Sthânou, Manou, l’Ether et Paraméshthi. Après eux sortirent les Prâtchétasas, Daksha et les sept fils de celui-ci ; ensuite les vingt-un maîtres des créatures, l’Homme ou l’âme universelle, que tous les rishis connaissent, les Viçvadévas, les Adityas, les Vasous, et même les deux Açwins, les Yakshas, les Sâdhyas, les Piçâtchas, les Gouhyakas et les Pitris. Ensuite éclorent les sages, les plus grands des éminents Brahmarshis, les Râdjarshis nombreux et doués de toutes les vertus, l’eau, le ciel, la terre, le vent, l’atmosphère et les points cardinaux ; puis, tour à tour, les nuits, les jours, les quinzaines, les mois, les saisons et l’année ; enfin, toute autre chose, dont est composé le monde exposé aux yeux, et tout ce qu’on voit existant parmi les êtres mobiles et immobiles. Arrivé à la fin d’un youga, le monde entier se résout et rentre là, d’où il est sorti. Dans les commen-