Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/33

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ménies des Pourânas enfantent les clairs-de-lune des Védas, de même il produit la lumière en dissipant les nuages, ennemis de l’intelligence humaine. Le séjour de l’embryon du monde est éclairé tout à fait, comme il sied, par la lampe de cette histoire, qui anéantit les brouillards des illusions. Le chapitre de la table des matières est la semence du poème, le Pâauloma et l’Astika en sont comme les racines, Sambhava en est le tronc sublime, Sabhâ et Aranya sont les branches, volière d’oiseaux. Le chant d’Aranî est sa forme première ; Oudyoga et Virâta sont, pour ainsi dire, sa moëlle, le chant de Bhîma est sa principale branche, la section de Drona est son feuillage ; le chant de Karna est sa parure de fleurs blanches, celui de Çalya en est le parfum, le chant des femmes et l’Aîshika est son délassant ombrage, la section de Çânti est son fruit plantureux ; l’Açwamédha en est le suc aussi doux que l’ambroisie, l’Açrama-Sthâna est la terre, où il est planté ; le Mâausala, honoré des brahmes les plus distingués, est l’abrégé des Védas. Cet arbre immortel du Bhârata deviendra une source de vie pour tous les princes des poètes et ce que le Dieu des pluies est aux plantes de la terre. 80-92.

Le rejeton de Soûta dit : « Je vais exposer la production de ses fleurs et de ses fruits, doués tous d’un suc doux, pur, que ne sauraient cueillir même les Immortels. Jadis, par les ordres de sa mère et du sage Bhîshma, l’héroïque et vertueux Krishna-Dwaîpâyana engendra au sein de la veuve de Vitchitravirya les Kâauravyas semblables aux trois feux sacrés. Quand il eut donné la vie à Dhritarâshtra, Pândou et Vidoura, le sage s’en revint à son hermitage afin d’y continuer ses pénitences. Les