Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/35

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est la racine, Karna le tronc, Çakouni les branches, Douçâsana les fleurs écloses et les fruits mûrs. Le vertueux Youdhishthira est aussi un grand arbre ; Krishna, Brahman et les brahmes en sont les racines, Arjouna le tronc, Bhîmaséna les branches, les deux fils de Mâdrî les fleurs écloses et les fruits mûrs. 93-109.

» Après que Pândou eut conquis par sa bravoure et son intelligence de nombreuses contrées, il habita, en compagnie des anachorètes, dans la forêt, où il s’adonnait à chasser. Il tomba en de pénibles infortunes, à commencer par la naissance des fils de Prithâ, parce qu’il avait tué une gazelle dans l’accouplement : on voit ici la marche de la Destinée, inséparable des actions. Leurs mères, ses épouses, conçurent d’Yama, du Vent, d’Indra et des célestes Açwins, selon ce qui est enjoint par le Traité des Devoirs. Quand ils eurent grandi avec ces magnanimes pénitents, sous l’œil vigilant de leurs mères, dans ces forêts saintes et dans ces purs hermitages, novices portant le djatâ, disciples conformes aux enseignements du maître, ils furent conduits par les anachorètes chez les princes Dhritarâshtrides. « Voici les fils de Pândou, vos amis, vos frères et vos enfants ! » Ces mots dits, les hermites s’éclipsèrent. Après qu’ils eurent vu les pénitents les annoncer comme les fils de Pândou, les Kourouïdes et les citadins, qui appartenaient aux premières classes, firent éclater les transports de leur joie : « Ils ne sont pas de lui ! » murmuraient ceux-ci. « Ils sont bien ses fils ! » s’écriaient ceux-là. « Comment peuvent-ils être de lui, disaient les autres, puisque Pândou est mort depuis long-temps ? » — « Qu’ils soient les bien-venus de toutes les manières ! oh bonheur ! nous voyons la postérité de Pândou !