Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/356

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nou : c’est de là, puissant roi, qu’est venu aux kshatryas le droit de lire le Véda. 3138.

Entre ces enfants de Manou, c’est aux brahmes, que fut confiée la conservation du Véda et des Angas. On dit que les premiers enfants de Manou furent Véna, Ghrishnou, Narishyat, Nâbhàga et Ikshvâkou, Karoûsha, Çaryâti, Ilâ, qui fut le huitième, Prishaghra, le neuvième, dit-on, adonné au devoir du kshatrya, et Nâbhâgârishta, qui fut le dixième. Il y eut en outre cinquante autres fils de Manou sur la terre. 3139-3140-3141.

Ils périrent tous, dit la tradition, armés par la discorde les uns contre les autres. Ensuite, le sage Pouroûravas naquit d’Ilâ. 3142.

Elle fut elle-même à la fois, nous dit la renommée, son père et sa mère : il posséda treize îles de l’océan. Environné par tous les animaux, Pouroûravas à l’immense renom, 3143.

Enivré de sa vigueur, fit la guerre avec les brahmes et les dépouilla de leurs pierreries, malgré qu’ils jetâssent les hauts cris. 3144.

Sanatkoumàra, sire, vint du monde de Brahma auprès de lui ; mais il en fut traité sans égard et n’en reçut pas même l’hospitalité. 3145.

Enfin ce roi des hommes, enflammé de convoitise et la raison égarée par l’ivresse de sa force, périt de mort subite sous la malédiction des maharshis irrités. 3146.

C’est lui, ce prince, qui, aidé d’Ourvaçî, apporta sur la terre pour nos sacrifices les trois ordres de feux, qu’il trouva placés dans le monde des Gandharvas. 3147.

Il eut six fils : Ayoush, Dhîmat et Vasou, Drithâyoush, Vanâyoush et Çatâyoush, desquels Ourvaçî fut la mère.