Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/368

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vant boira dans sa folie de la sourâ, soit blâmé dans ce monde et le soit dans l’autre comme s’il était déchu de la vertu et meurtrier d’un brahme ! 3250.

» Que dans l’univers entier les brahmes vertueux, dociles à leur gourou, que les Dieux, que tous les hommes observent cette limite de ma parole, cette borne, que je fixe au devoir du brahme ! » 3251.

Ces mots dits, le patriarche à la haute dignité, ce trésor immesurable des trésors de pénitences, appela les Dânavas à l’intelligence égarée par le Destin et leur adressa les paroles suivantes : 3252.

« Je vous préviens, Dânavas insensés, que le magnanime Katcha, possédant la science de ressusciter, ce brahme parfait, d’une puissance égale à la mienne et parvenu à son unification avec l’Être absolu, habitera désormais devant mes yeux ! » 3253.

Après un tel langage, le fils de Bhrigou se taît et frappés de stupeur, les Dânavas s’en retournent dans leur palais.

Quand il eut passé dix centaines d’années sous les yeux de son gourou, Katcha, congédié par lui, eut envie de revenir aux lieux, habités par les treize Dieux. 3254-3255.

Son noviciat terminé, continua Vaîçampâyana, son congé obtenu de son maître, il se disposait à partir pour la ville des Dieux, quand Dévayânî lui tint ce discours :

« Petit-fils du saint Angiras, tu brilles par la répression des sens, la pénitence, la science et ta noble race. 3256-3267.

» Autant le célèbre saint Angiras est respectable pour mon père, autant et plus encore Vrihaspati est honorable et vénérable pour moi. 3258.

» Maintenant que tu connais cela, homme riche de pé-