Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/380

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À ces mots de sa fille, le brahme éminent à la haute renommée fit sa rentrée dans la ville, joyeux, honoré de tous les Dânavas. 3358.

Long-temps après, ô le meilleur des rois, ajouta le narrateur, la noble Dévayânî revint pour se divertir dans cette forêt même. 3359.

Arrivée dans ces mêmes lieux avec Çarmishthâ et ses mille suivantes, elle s’y promena selon sa fantaisie, Pleine de joie, accompagnée de toutes ses amies.

Toutes, elles jouaient, elles folâtraient, elles buvaient la mâdhavî ou le rhum extrait des fleurs, elles mangeaient différents mêts, elles savouraient des fruits. Le roi fils de Nahousha y revint aussi de lui-même pour chasser des gazelles. 3360-3361-3362.

Il arrive dans ces lieux, consumé par la soif, accablé de fatigue, et voit Dévayânî, Çarmishthâ et cette foule de femmes, 3363.

Buvant, badinant, ornées de parures célestes. Il vit Dévayânî au virginal sourire, à la beauté nompareille, assise comme une noble dame au milieu de ces femmes, et Çarmishthâ, qui la servait, lui massait les pieds et lui prodiguait tous les autres soins. 3364-3365.

« Voilà, fit Yayâti, deux mille jeunes filles, qui environnent deux jeunes demoiselles, je te demande, beauté radieuse, les familles et les noms de celles-ci. » 3366.

« Je te les dirai, monarque des hommes, répondit Dévayânî ; reçois mes paroles. Le gourou des Asouras est nommé Çoukra ; sache que je suis sa fille. 3367.

» Celle-ci est mon amie, mon esclave, qui me suit en tous lieux, où je vais. Elle est appelée Çarmishthâ, la fille de Vrishaparvan, roi des Dânavas. » 3368.