Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/43

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ayant conçu le dessein de prendre Kéçava, celui-ci s’était montré lui-même sous des formes nombreuses ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 174.

» Quand j’eus ouï dire que Vâsoudéva s’était avancé vers Prithâ et qu’il avait consolé, lui, Kéçava ! cette femme, qui se tenait désolée, sans cortège devant son char ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 175.

» Quand j’eus oui dire que Vâsoudéva était le conseiller des Pândouides, Bhîshma, le fils de Çântanou, celui des Kourouides, et que Bhâradwâdja même avait prononcé les bénédictions ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 176.

» Quand Karna eut dit à Bhîshma ces paroles : « Je ne joindrai plus mes efforts aux tiens dans les combats ! » et qu’abandonnant l’armée, il se fut retiré ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 177.

» Quand j’eus oui dire qu’Arjouna et Krishna s’étaient réunis à Gândiva, l’arc sans mesure, afin de former avec lui un faisceau de trois épouvantables énergies ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 178.

» Quand j’eus ouï dire qu’Arjouna, saisi d’une faiblesse, s’était affaissé sur le siège du char et que Vâsoudéva lui avait offert dans son corps la vue des mondes ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 179.

» Quand j’eus oui dire que Bhîshma, terrible aux ennemis, avait brisé dans le combat dix mille chars et qu’il n’était pas mort un seul guerrier d’un nom illustre ; alors,