Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/449

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Gouvernés par ce glorieux monarque d’une splendeur égale à celle de Çakra, les rois s’adonnaient aux actes de piété, à l’aumône, aux sacrifices ; et, dans ce monde, commandé par des rois, à la tête desquels trônait Çântanou, la compression de toutes les castes assurait l’excellence du devoir. 3976.

Les kshatryas honoraient les brahmes, les vaîçyas étaient soumis aux kshatryas ; les çoûdras, attachés aux brahmes et aux kshatryas, honoraient les vaîçyas. 3977.

Il habitait dans Hastinapoura, la charmante ville des Kourouides, et de-là il envoyait ses ordres à toute la terre jusqu’à l’océan, sa limite. 3978.

Droit, véridique, versé dans le devoir, égal au roi des Dieux, il était environné d’une éminente prospérité, qu’il devait à la méditation, la pénitence, la vertu et l’aumône.

Semblable au soleil pour la splendeur, égal en rapidité à la vitesse du vent, pareil à la mort dans sa colère, et tel que la terre pour la patience, il était d’un aspect aimable, qui haïssait de cacher ses intimes émotions. 3979-3980.

Sous le règne de Çântanou, sire, jamais la mort ne fut donnée aux oiseaux, aux gazelles, aux sangliers, ni aux bestiaux. 3981.

Dans cette monarchie, où l’excellence de la vertu avait pour sa base la sainte écriture, Çântanou, libre de passion et d’amour, gouvernait d’une âme égale tous les êtres.

Les actes de la vie commençaient par les sacrifices aux Mânes et aux Dévarshis. Jamais le crime ne coûta la vie à qui que ce soit des êtres animés. 3982-3983.

Ce roi était un vrai père pour les malheureux, les affligés et tous les êtres condamnés à vivre sous des formes d’animaux. 3984.