Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/458

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dirent : « Qu’il soit donc appelé Bhîshma[1] ! » 4062.

Ensuite, il dit à l’illustre jeune fille au nom de son père ; « Monte sur mon char, ma mère ; allons à tes palais ! » 4063.

A ces mots, reprit Vaiçampâyana, il fit monter la noble fille dans le char et, entré dans Hastinapoura, il annonça cet événement à son père. 4064.

Les princes de vanter cette action, difficile à faire, et tous, soit individuellement, soit réunis, ils dirent : « C’est bien être Bhîshma ! » 4065.

Quand il eut appris ce noble trait de Bhîshma, le roi Çântanou joyeux accorda à ce magnanime la grâce de ne mourir qu’à sa volonté. 4066.

Après la célébration du mariage, sire, continua le narrateur, le roi Çântanou établit dans son gynœcée la belle jeune fille. 4067.

Ensuite naquit d’elle à Çântanou un fils, le prince valeureux, l’intelligent héros, nommé Tchitrângada. 4068.

L’énergique seigneur engendra un autre fils, grand archer, au sein de Satyavatî ; ce fut le roi, qu’on appelait Vitchitravîrya. 4069.

Ce prince n’avait pas encore atteint la puberté, quand le sage monarque Çântanou passa dans l’empire de la mort. 4070.

Aussitôt que son père fut monté au Swarga, Bhîshma, fidèle au pacte fait avec Satyavatî, fit asseoir sur le trône Tchitrângada. 4071.

Poussé de son héroïsme, celui-ci renversa tous les

  1. Horrendus, terribilis, mais de cette horreur ou de cette crainte, qu’on appelle religieuse.