Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/497

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» Tu es d’une condition assortie pour une alliance avec nous ; nous le sommes pour une alliance avec toi : prends en considération cette chose ; puis, accepte-nous suivant l’étiquette. » 4430-4431.

Après ces paroles de Bhîshma, le roi de Madra lui fit cette réponse : « Certes ! il n’existe pas au monde un autre époux, que je doive te préférer : tel est mon sentiment.

» Je ne puis rien transgresser des usages, que les meilleurs des rois, mes devanciers, ont bien ou mal établis dans cette famille. 4432-4433.

» Assurément, tu ne les ignores pas ; on n’en peut douter ; il n’est donc pas inconvenant que je dise, ô le plus vertueux des princes : « Donne un présent de noces. »

» C’est pour nous une loi de famille, exterminateur des ennemis ; c’est une règle suprême : je ne puis donc, héros, te répondre encore d’une manière, qui ne soit pas incertaine. » 4434-4435.

Bhîshma, le souverain des hommes, parla en ces termes au roi de Madra : « C’est une loi première, sortie de la bouche, sire, de Swayambhou lui-même. 4436.

» Tu ne pèches en rien ici ; c’est une disposition établie par tes aïeux : la borne, qu’ils ont dressée pour toi, Çalya, n’est pas mal vue des sages. » 4437.

À ces mots, le resplendissant fils du Gange donna par milliers à Çalya de l’or brut et travaillé, différentes sortes de pierreries ; il fut magnifique en présents de chars, de chevaux, d’éléphants, de vêtements, de parures, de joyaux, de perles et de corail. 4438-4439.

Quand il eut reçu toutes ces richesses, Çalya, l’âme contente donna, splendidement parée, sa sœur au prince des Kourouides. 4440.