Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/518

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« Rendez-vous à la ville et dites : « Le déscendant de Kourou, Pândou, renonçant aux richesses, à l’amour, au plaisir, à la plus haute volupté, est parti comme ascète avec ses deux femmes pour les bois. » 4630.

Ensuite, les serviteurs et les suivants du monarque, ayant ouï les diverses paroles attendrissantes de ce lion des Bharatides, poussent des clameurs désolées, épouvantables, et s’écrient autour de lui : « Hélas ! hélas ! »

Versant des larmes brûlantes, ils quittent le souverain de la terre et, chargés de toutes ses richesses, ils se rendent à la hâte dans la ville de Nâgapoura. 4631-4632.

Arrivés là, ils racontent l’aventure du magnanime roi, et remettent les différents joyaux du prince. 4633.

Quand il eut appris d’eux ce qui était survenu dans la grande forêt, Dhritarâshtra, le meilleur des hommes, déplora l' infortune de Pândou. 4634.

« Il ne lui arrivera plus jamais de goûter le plaisir d’un siège ! » pensait-il, envahi par le chagrin au malheur de son frère. 4635.

De-là, rejeton de Kourou, le fils des rois, Pândou, se nourrissant de racines et de fruits, s’en alla, accompagné de ses épouses, au mont Nâgaçata. 4636.

Il arriva au Tchaîtraratha, il franchit le Kâlakoûta, il traversa l’Himavat et marcha vers le Gandhamâdana. Défendu par les grands êtres, les Siddhas et les saints du plus haut rang, il habita, puissant roi, sur les plateaux unis ou les flancs raboteux de ces montagnes. 4637-4638.

Parvenu, sire, au lac Indradyoumna et lorsqu’il eut franchi le Pic-des-Gygnes, ascète il se macéra sur le Çataçringa. 4639.

Là, persistant, continua le narrateur, dans la plus