Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/531

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» Dis-moi, saint roi, le meilleur des hommes, qui aiment la vérité, quel Dieu ferai-je descendre ici du ciel avec cette formule d’évocation pour qu’il nous donne une vertueuse postérité ? 4752.

» Sache que, résolue à cette affaire, je n’attends plus que ta permission. » 4753.

Pândou lui répondit :

« Efforce-toi dès ce jour même suivant les règles, femme à la jolie taille : évoque ici Dharma, belle dame, car il préside à la vertu dans les mondes. 4754.

» Que le devoir ou Dharma, notre enfant, n’ait rien, qui se mêle à l’infraction du devoir, Adharma, le vice ou l’injuste ; car voici comme je pense moi, l’homme, qui te parle : « Cet enfant, dame à la taille charmante, sera le devoir incarné 4755.

» Le fils, que Dharma nous aura donné, ne pourra se plaire dans l’injustice ; il sera vertueux au milieu des Kourouides : il n’y a nul doute ici. 4756.

» Ainsi, que Dharma soit d’abord l’objet de ta préférence, dame au limpide sourire : ensuite, mets-en œuvre avec dévotion les prières et la magie pour attirer ce Dieu ici. » 4757.

A ces mots de son époux, reprit Vaîçampâyana, la noble dame répondit : « Oui ! » Elle reçut congé, s’inclina et décrivit autour de lui un pradakshina. 4758.

Gândhârî était enceinte depuis une année, Djanamédjaya, quand, pour en obtenir elle-même un fils, Kountî évoqua le Dieu, stillant de vertus. 4759.

La reine se hâta d’offrir une oblation à Dharma et murmura suivant la règle cette prière, que jadis lui avait enseignée Dourvâsas. 4760.