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seule fois à un Dieu, et tu concevras de lui un fils semblable à son père ; n’en doute pas ! » 4849.

Ensuite Mâdrî, ayant dirigé son esprit de cette manière, s’en alla de pensée vers les Açwins. Ceux-ci de s’unir avec elle et d’engendrer en elle deux fils jumeaux : 4850.

Nakoula et Sahadéva, incomparables de beauté sur la terre. Une voix non formée dans un corps jeta ces mots sur le couple nouveau-né ; 4851.

« Ils possèdent les qualités du corps et de l’esprit ; ils sont plus grands que les Açwins ; l’excellence de la force et de la beauté les environne d’une éclatante splendeur ! »

Les habitants du Çataçringa, monarque des hommes, composèrent des noms pour ces enfants : chacun d’eux reçut le sien avec le culte, les cérémonies et les bénédictions d’usage. 4852-4853.

Les brahmes d’une âme satisfaite nommèrent ainsi les fils de Kounti : l’ainé Youddhishthira, le troisième Arjouna, l’enfant né entre ces deux Bhîmaséna. Quant aux fils de Mâdrî, l’ainé fut nommé par eux Nakoula, et le puiné Sahadéva. 4854-4855.

Nés à un an d’intervalle, ces fils de Pândou, les plus vertueux rejetons de Kourou, brillaient comme cinq années faites hommes. 4856.

A la vue de la grande âme, de la grande vigueur, du mâle courage et de la grande énergie de ses fils, doués tous de la force invincible et de la beauté des Immortels, Pândou en conçut une joie suprême et le monarque des hommes s’en félicita. Ils se firent aimer de tous les anachorètes habitant le Çataçringa et même de leurs épouses. Pândou sollicita Kountî de nouveau en faveur de Mâdrî. 4857-4858-4859.