Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/549

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» Quand elle vit son époux mis sur le bûcher, comme une oblation dans la bouche du feu, Mâdrî a fait le sacrifice de sa vie et s’est elle-même jetée dans le feu. 4926.

» Fidèle épouse, elle a suivi son époux dans l’autre monde. Qu’on célèbre donc à l’instant les cérémonies funèbres en l’honneur et d’elle et de lui. 4924-4925-4927.

» Que des obsèques honorent ce qui reste de ces deux corps et ces nobles enfants, leurs fils, vainqueurs futurs des ennemis, avec Kountî, la seule mère des cinq aujourd’hui. 4928.

» La cérémonie des funérailles terminée, qu’on offre le sacrifice des Pitris au glorieux Pândou, qui fut versé en tous les devoirs et par qui est perpétuée la race de Rourou. »

Quand il eut parlé ainsi à tous les Kourouides, reprit Vaîçampâyana, soudain tous les ascètes disparurent avec les Gouhyakas et sous les yeux mêmes des Kourouides.

Aussitôt qu’ils virent s’évanouir ces troupes de saints accomplis, dont l’assemblée offrait l’image d’une cité de Gandharvas, les princes et le peuple furent saisis du plus grand étonnement. 4929-4930-4931.

« Vidoura, dit alors Dhritarâshtra, fais célébrer comme pour un monarque toutes les cérémonies funèbres en l’honneur de Pândou, ce lion des rois, et surtout en l’honneur de Mâdrî. 4932.

» Donne, au nom de Pândou et de Mâdrî, à tous ceux, qui en désireront et au gré de leurs désirs, bestiaux, vêtements, pierres fines, richesses de toutes les sortes. 4933.

» Aies soin que la parure de Mâdrî soit faite par Kountî même ; veille à ce qu’elle soit bien couverte de manière que ni le vent, ni le soleil ne puissent la toucher, ni la voir. 4934.