Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/559

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À peine le grand-père de Prithâ l’eut-il vu qu’il embrassa bien étroitement son arrière-petit-fils. 5026.

Vâsouki à la vaste renommée fut très-content de le voir et le roi des serpents dit : « Quel plaisir peut-on lui faire ? » 5027.

» Qu’on lui donne une masse de biens, un amas de pierreries et des richesses ! » Le Nâga, auquel Vâçouki parlait de cette manière, lui répondit : 5028.

« Si tu es content, Indra des serpents, à quoi bon pour lui des amas de richesses ? Que ce jeune homme à la grande force boive à ta satisfaction une rasade ? 5029.

» Cette urne contient la force de mille serpents ; qu’on donne à ce jeune garçon autant de force qu’il en pourra boire ! » 5030.

« Qu’il en soit ainsi ! » répondit Vâsouki au Nâga. Ensuite les serpents souhaitent une heureuse soif à Bhîma ! Le vigoureux Pândouide, assis la face tournée à l’orient, goûte au breuvage et, d’une seule haleine, il boit la cruche entière. 5031-5032.

Le fils de Pândou tarit ainsi huit cruches. Puis, sur un lit céleste, que lui avaient donné ces Nâgas, Bhîmaséna aux longs bras, le dompteur des ennemis, dormit tant qu’il voulut. 5033.

Ces choses faites, reprit Vaîçampâyana, tous les enfants de Rourou et de Pândou, à l’exception de Bhîmaséna, ayant mis fin aux plaisirs du bain, s’en étaient retournés à la ville, qui tire son nom des éléphants. 5034.

Ils étaient montés sur des chars, des éléphants, des chevaux ou plusieurs autres véhicules, et s’entredisaient : « Sans doute, Bhîmaséna s’en est allé devant nous ! » Le criminel Douryodhana, ne voyant pas Vrikaudara