Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/563

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Le roi Youddhisthira dit alors ces mots remplis de sens à Bhîma : « Garde le silence ; je n’en dirai jamais rien ! Que désormais les fils de Kountî veillent sans négligence les uns sur les autres ! » 5066.

Après qu’il eut parlé ainsi, Youddhisthira aux longs bras, Yama sur la terre, se tint avec tous ses frères continuellement sur ses gardes. 5067.

Quand le roi Douryodhana, Karna et Çakouni, fils de Soubala, eurent vu les jeunes Pândouides montrer de la colère jusque dans leurs yeux, ils cherchèrent à les détruire avec différents moyens ; mais les fils irrités de Pândou, dociles aux conseils de Vidoura et ne déposant jamais leur méfiance, découvraient tous leurs pièges. Celui-ci avait cherché pour les instruire un gourou, qui fût parvenu à la rive ultérieure dans les choses des Çâstras et des Védas, et les avait présentés à Çarastamba, issu de Gautama. » 5068-5069-5070.

« Veuille me dire aussi, Brahme, interrompit Djanamédjaya, la naissance de Kripa ; comment il naquit d’un roseau de flèche ou comment il obtint ses traits. » 5071.

« Auguste monarque, répondit Vaîçampâyana, le Gautamide, appelé Çaradvat, était le fils du grand anachorète Gautama : on ne peut douter qu’il soit né avec des flèches. 5072.

La pensée de celui-ci était dirigée vers le Dhanour-Véda, comme la pensée de celui-là, fléau des ennemis, l’était vers la lecture des Védas. 5073.

Tels que les Brahmatchâris parviennent aux Védas par la pénitence ; tel il dut à sa pénitence d’obtenir toutes les armes de trait. 5074.

La vaste pénitence du Gautamide inspira de grandes in-